Quelles sont les méthodes alternatives pour combattre l’addiction ?

L’addiction est généralement définie comme une pathologie dans laquelle le malade est victime d’un besoin irrépressible de renouveler un comportement tout en ayant conscience des effets néfastes qu’il peut avoir.

Elle ne se limite pas à la consommation d’une substance comme l’alcool ou l’héroïne.

Elle concerne également d’autres types de dépendance comme celles liées aux jeux d’argent, au sexe, à la nourriture ou aux réseaux sociaux.

Le traitement classique dépend bien sûr du type et du degré d’addiction, mais il combine généralement un traitement médicamenteux et un suivi psychologique.

Le soutien de la famille et la participation à un groupe de parole tel que les « Alcooliques Anonymes » ou les « Narcotiques Anonymes » sont également des moyens efficaces pour accompagner le malade et éviter les rechutes.

La compréhension des comportements addictifs a beaucoup progressé récemment. On connaît maintenant les facteurs qui mènent à l’addiction et les mécanismes cérébraux et psychologiques qui l’entretiennent.

Néanmoins, son traitement reste difficile et ne suffit pas toujours pour se libérer d’un comportement addictif.

De plus en plus de patients se tournent alors vers d’autres méthodes. Quelles sont-elles et quelle est leur véritable efficacité ?

L’hypnose pour nous défaire du comportement addictif

La dépendance se manifeste à la fois au niveau psychologique et au niveau physique.

Néanmoins, les études scientifiques montrent que la dépendance physique joue un rôle mineur par rapport à la dépendance psychologique.

D’autre part, l’addiction n’est pas exactement une maladie, mais plutôt un dysfonctionnement du comportement.

L’hypnose agit sur l’inconscient, là où se situe l’essentiel du problème. Par nature, elle est donc beaucoup plus efficace qu’un traitement à l’aide de médicaments.

À chaque séance, le thérapeute s’attache à modifier le comportement addictif. Le processus est d’autant plus efficace que le patient considère déjà que son comportement ne correspond pas à sa véritable nature.

L’hypnose ericksonienne montre une efficacité remarquable contre pratiquement tous les types d’addiction, qu’elle soit liée à la consommation d’un produit ou non.

Cette technique respecte et tient compte de la personnalité unique du patient. Son pouvoir suggestif le soutient pour se détacher de l’addiction.

Il peut même aller jusqu’à lui inspirer un profond dégoût de son comportement addictif.

L’acupuncture pour lutter contre les effets du sevrage

La technique de médecine traditionnelle chinoise est déjà utilisée pour traiter toutes sortes de maux avec des résultats plutôt bons. Parfois, elle réussit même là où la médecine traditionnelle échoue.

Ses effets sont rapides, dès la première séance le patient est plus relaxé et les sensations d’inconfort diminuent. L’acupuncture pourrait donc atténuer les effets négatifs du sevrage.

D’autre part, ses vertus médicales peuvent offrir une alternative intéressante dans le traitement des maux qui accompagnent l’usage abusif d’une substance.

La sensation de bien-être qu’elle apporte pourrait même se substituer à celle que procure le comportement addictif.

Aux États-Unis et en Europe, plus de 400 cliniques spécialisées utilisent l’acupuncture auriculaire dans les cas de l’addiction aux opiacés ou à la cocaïne.

La technique consiste à insérer les aiguilles dans cinq points spécifiques autour de l’oreille.

Selon ces établissements et leurs patients, combiner l’acupuncture avec d’autres méthodes donne de bons résultats pour réduire l’anxiété et les effets secondaires liés au sevrage.

À ce jour, les études menées pour mesurer l’efficacité de la technique chinoise donnent des résultats complètement contradictoires.

L’institut de recherche en neuroscience de l’université de Pékin publie des résultats qu’il qualifie d’encourageants : le taux de rechute des héroïnomanes diminue de 16 % sur un an grâce à l’acupuncture.

D’un autre côté, les études publiées sur le réseau scientifique Cochrane indiquent qu’il n’existe aucune preuve tangible de l’efficacité de l’acupuncture auriculaire dans le traitement de la dépendance à la cocaïne.

La réalité virtuelle pour faire face à votre addiction

Vaincre l’addiction dans un monde virtuel peut faire sourire au premier abord, c’est pourtant ce que tendent à prouver des études tout à fait sérieuses.

Au Monash Institue de Melbourne, une équipe de chercheurs spécialisés dans le domaine des neurosciences ont mis en place un protocole d’étude pour diagnostiquer et traiter des patients victimes d’addiction.

L’idée consiste à confronter le patient à l’environnement ou au produit à la source de son comportement addictif pour finalement le modifier.

Ces situations sont parfois difficiles à reproduire dans un environnement réel, mais relativement simples à simuler dans un univers virtuel.

Le joueur pathologique peut ainsi être mis en situation dans un casino, ou l’alcoolique peut être placé dans un environnement proche de celui dans lequel il a l’habitude de boire.

Les chercheurs peuvent ainsi mieux comprendre les facteurs déclencheurs, et entraîner le patient à modifier son comportement.

La solution se révèle efficace et peut couvrir un grand nombre d’addiction. Néanmoins, certaines restent difficiles à simuler.

C’est le cas par exemple de l’addiction aux paris en ligne pour lesquels la meilleure méthode reste bien sûr d’éviter de développer un comportement addictif.

Avoir connaissance des risques et s’informer est le meilleur moyen d’y parvenir. C’est ce que proposent de plus en plus de sites web, notamment le spécialiste des paris en ligne au Québec qui dispose d’une équipe d’experts sportifs pour vous accompagner.

Les méthodes alternatives ne peuvent pas se substituer aux traitements classiques

Le traitement des comportements addictifs donne des résultats encourageants, mais son efficacité reste insuffisante.

D’autre part, les formes d’addiction se multiplient, et si elles partagent de nombreuses caractéristiques, elles disposent aussi de spécificités qu’on doit prendre en compte pour s’en libérer.

Un héroïnomane ne peut bien sûr pas suivre la même thérapie qu’un joueur accro aux paris sportifs.

C’est la combinaison d’un traitement médical adapté, du soutien de la famille et les méthodes alternatives qui donnent la meilleure chance de réussite.